29 janvier 2024

La Strada / Deuxième (peinture & décoration)


Suite de

L'engin et ses accessoires ont reçu un assortiment plus varié qu'on ne pourrait croire à première vue de peintures acryliques Tamiya, Prince August et Molotow, de filtres à base d'enamel Humbrol ou Molak, et de jus d'huiles Rembrandt plus ou moins dilués (au white-spirit). Les objets et parties métalliques ont été traités avec  des "cires" de la gamme True Metal AK étalées sur une pré-couche noire ou sombre : l'effet est saisissant, mais la fine pellicule déposée reste très sensible à la manipulation avant séchage complet.

Le auvent a été équipé d'un porte-bagages, ainsi que d'un "pare-brise" en rhodoïd de récupération, illustration et démonstration du mantra maquettiste "Il ne faut rien jeter, ça peut servir un jour" (répéter à haute voix).

Ici aussi, les tâtonnements et tests successifs expliquent les variations de teinte (et parfois de forme) d'un cliché à l'autre. En ce qui concerne le choix des couleurs, j'ai dû procéder par suppositions et improvisations, puisque le film de référence est en noir et blanc, ce qui finalement laisse une relative liberté créatrice. Je devais toutefois respecter une certaine logique, ou du moins un minimum de vraisemblance, compte tenu du fait qu'il s'agissait d'un véhicule de cirque, mais de cirque pauvre. Quoique le nuancier chromatique soit par conséquent assez réduit, quelques "taches" vives étaient nécessaires pour éviter un résultat global trop terne.

 

 

 

 




















 

 

 

Comme dans la vraie vie, il arrive que des bagages s'égarent mystérieusement lors des transferts : ça a été le cas d'une valise (MiniArt) que j'ai dû remplacer en urgence par une production maison.

La bâche principale a été taillée dans un morceau de "voile" d'une vieille maquette de bateau en bois qui trainait dans mon stock depuis des lustres, voire plus : quoi de mieux que du tissu pour reproduire du tissu ? Les bords ont été enduits de colle cyanoacrylate souple avant découpe pour éviter qu'ils ne s'effilochent. Malgré sa finesse, cette toile présente une trame un peu trop prononcée pour l'échelle : les couches cumulées de peinture et de vernis ont atténué ce défaut, tout en conservant l'aspect textile.
La limite de cette méthode est qu'il est difficile de pratiquer des plis pour rendre un effet "avachi" réaliste, du moins avec cette sorte de texture : il n'y a qu'à se dire que la bâche a été retendue récemment... Celle de l'auvent a quant à elle été façonnée dans une feuille de plomb mise en forme sur les montants, et très avachie (trop ?) pour le coup.

Des rivets de 1 mm ont été créés à l'aide d'un emporte-pièce, puis percés avec un foret de 0,5 mm pour figurer des œillets. Là encore de nombreuses tentatives ont été nécessaires pour en obtenir le nombre voulu d'apparence correcte, entreprise ponctuée de jurons tonitruants, sans compter la perte d'acuité visuelle. La décoration de chaque flanc a été (re-re-re)faite à main levée, au plus près des images du film (dessin au crayon, peinture fluide, surlignage au feutre 0,03). Un pochoir sommaire du sigle "Zampano" a été réalisé dans de la bande-cache, puis les caractères peints à l'aérographe ont été repris (plusieurs fois) au pinceau.













































 
 
"Pour le sport", la décoration du rideau arrière a été ébauchée, puis rendue définitivement invisible car le pan de tissu devait être replié...



















 
 
Les derniers accessoires ont été mis en place : un jerrycan de l'armée britannique, les éléments d'un mât bariolé et la plaque d'immatriculation sans laquelle on ne saurait mettre en circulation sur la voie publique un véhicule motorisé de 500cc de cylindrée. Une chainette (fil métallique très fin torsadé et écrasé - pas trop ! - à la pince plate) relie "comme en vrai" la bâche à la main-courante le long de la caisse.










 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On the road again!

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